Je fais toujours le premier pas, est-ce normal ?

Vous avez l’impression d’être toujours celle ou celui qui initie les conversations, propose les sorties, ou envoie le premier message. Cette situation vous questionne, et vous commencez à vous demander si c’est normal que ce soit toujours vous qui fassiez le premier pas dans vos relations. Vous avez peut-être même cette sensation désagréable que si vous arrêtiez d’initier les contacts, certaines de vos relations s’éteindraient tout simplement.

Cette dynamique peut devenir épuisante à la longue. Vous vous demandez si vos proches ou votre partenaire tiennent vraiment à vous, ou s’ils se contentent simplement de répondre à vos initiatives par politesse. Cette question mérite qu’on s’y attarde un peu.

Pourquoi êtes-vous toujours l’initiateur ?

Avant de conclure que quelque chose ne va pas, prenez un moment pour réfléchir aux raisons qui vous poussent à toujours faire le premier pas. Êtes-vous particulièrement sociable, impatient ou proactif par nature ? Certaines personnes ont simplement un tempérament qui les pousse à prendre les devants.

Il se peut aussi que vous ayez des attentes spécifiques concernant la fréquence des contacts. Quand Mathieu n’entend pas parler de son petit ami pendant deux jours, il s’inquiète et initie la conversation, alors que son partenaire trouve normal de ne pas communiquer quotidiennement.

Vous pourriez également être entouré de personnes introverties ou occupées qui apprécient votre compagnie mais n’ont pas le réflexe de proposer des activités. Ce n’est peut-être pas un manque d’intérêt de leur part, mais plutôt une différence de style relationnel.

Le déséquilibre relationnel est-il problématique ?

Si vous êtes constamment celui qui initie les interactions, il est légitime de vous questionner sur l’équilibre de vos relations. Un certain déséquilibre n’est pas nécessairement alarmant, mais il peut devenir problématique s’il génère de la frustration ou un sentiment de non-réciprocité.

Julie, par exemple, a réalisé qu’elle était celle qui organisait systématiquement les sorties avec un groupe d’amis. Lorsqu’elle a décidé de ne plus le faire pendant quelques semaines, certaines personnes ont pris le relais, tandis que d’autres n’ont jamais initié de contact. Cette expérience lui a permis d’identifier les relations véritablement réciproques.

Ce qui compte, ce n’est pas tant la parfaite symétrie des initiatives, mais plutôt la qualité des échanges et l’enthousiasme manifesté par l’autre personne lorsque vous la contactez. Si vos proches sont ravis de vous voir et s’investissent pleinement dans vos moments partagés, le déséquilibre d’initiative est peut-être moins important qu’il n’y paraît.

Comment rééquilibrer les choses ?

Si cette situation vous pèse, plusieurs approches peuvent vous aider à rétablir un certain équilibre. La communication directe reste la méthode la plus efficace : exprimez vos sentiments sans accusation, en utilisant des formulations du type « j’aimerais que tu prennes parfois l’initiative de proposer qu’on se voie ».

Vous pouvez également tester la méthode du recul temporaire. Réduisez légèrement la fréquence de vos initiatives pour voir si l’autre personne comble ce vide. Ce n’est pas un test pour piéger qui que ce soit, mais plutôt une façon d’observer si la relation peut fonctionner différemment.

N’oubliez pas de valoriser les efforts de l’autre lorsqu’il prend l’initiative. Un simple « ça me fait plaisir que tu aies proposé cette sortie » peut l’encourager à renouveler l’expérience.

Accepter les différences de fonctionnement

Il est important de reconnaître que nous avons tous des façons différentes de maintenir et nourrir nos relations. Certaines personnes sont naturellement plus proactives, d’autres plus réactives. Ce n’est pas nécessairement le signe d’un manque d’intérêt.

Vous pouvez décider d’accepter ce rôle d’initiateur avec certaines personnes, si par ailleurs la relation vous apporte satisfaction. L’important est que vous ne vous sentiez pas constamment en manque de réciprocité ou exploité dans vos relations.

Dans certains cas, cette dynamique peut aussi refléter des schémas plus profonds liés à votre besoin de contrôle ou à votre peur de l’abandon. Si vous sentez que ce comportement vous cause une souffrance réelle, il peut être utile d’en parler à un professionnel.

Trouver votre juste place

Au final, la question n’est pas tant de savoir si c’est « normal » d’être toujours celui qui fait le premier pas, mais plutôt si cette dynamique vous convient. Une relation saine doit vous apporter un sentiment d’équilibre et de bien-être, même si les contributions de chacun prennent des formes différentes.

Prenez le temps d’observer vos relations sous différents angles. Peut-être que vous initiez les contacts, mais que vos proches contribuent d’autres façons significatives : ils sont présents en cas de besoin, ils sont attentifs lorsque vous parlez, ils font preuve de générosité ou de loyauté.

N’avez-vous jamais pensé que vos amis ou votre partenaire pourraient simplement apprécier votre côté entreprenant, sans pour autant manquer d’intérêt à votre égard ? Comment pourriez-vous communiquer vos besoins de réciprocité sans pour autant changer complètement la dynamique qui fait votre spécificité dans ces relations ?

A propos de l'auteur

Sandrino Mancinelli est coach certifié, spécialiste du développement personnel et des relations amoureuses depuis plus de 10 ans.

Il est l'auteur du livre "Rupture amoureuse - le début d'une nouvelle vie" ainsi que des coffrets de cartes : "la petite boite pour attirer l'amour à soi" et "la petite boite pour les mamans fantastiques". 

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