« Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même » est un livre de Lise Bourbeau.
Ce livre aborde les 5 blessures de l’âme, blessures identifiées à l’origine par le psychiatre américain John Pierrakos et qui ont été reprises et démocratisées à travers le livre de Lise Bourbeau.
Quelles sont les cinq blessures ? D’où proviennent ces blessures ? Et comment guérir de ces blessures ?
C’est ce que nous allons voir à travers un résumé de ce livre.
Origine des blessures et des masques
Nous avons tous la même mission en venant sur cette planète : celle de vivre des expériences jusqu’à ce que nous arrivions à les accepter et à nous aimer à travers elles.
Tant qu’une expérience est vécue dans la non acceptation, nous attirons sans cesse les circonstances et les personnes qui nous font revivre cette expérience.
La majorité des enfants passent par les quatre étapes suivantes :
Etape 1 : il connaît la joie d’être lui même
Etape 2 : il connaît la douleur de ne pas avoir le droit d’agir ainsi
Etape 3 : la période de crise et la révolte afin de réduire la douleur.
Etape 4 : l’enfant se résigne et finit par se créer une nouvelle personnalité pour devenir ce que les autres veulent qu’il soit.
Certaines personnes demeurent enlisées à la troisième étape durant toute leur vie, c’est à dire qu’elles sont continuellement en réaction, en colère ou en situation de crise.
C’est durant le troisième et quatrième étape que nous créons plusieurs masques.
C’est à dire que nous nous créons de nouvelles personnalités qui servent à nous protéger contre la souffrance vécue lors de la deuxième étape.
Ces masques sont au nombre de cinq et correspondent aux cinq blessures de base vécues par l’humain et qui sont : la trahison, le rejet, l’abandon, l’humiliation, et l’injustice.
Voici la liste des blessures accompagnées de leur masques :
- blessure de rejet : masque de fuyant
- blessure d’abandon : masque de dépendant
- blessure d’humiliation : masque de masochiste
- blessure de trahison : masque de contrôlant
- blessure d’injustice : masque de rigide
Nous portons un masque seulement lorsque nous voulons nous protéger.
Chaque fois que nous nous sentons blessés, c’est notre ego qui aime croire que quelqu’un d’autre est à blâmer. On cherche donc à trouver un coupable.
Parfois nous décidons que nous sommes coupables et parfois nous accusons d’autres personnes qui n’ont rien à voir.
Mais il n’y a pas de personnes coupables, il y a seulement des personnes souffrantes.
L’accusation ne sert qu’à rendre l’humain malheureux.
Les masques que nous créons pour nous protéger, sont visibles dans la morphologie d’une personne, donc dans son apparence extérieure.
Le parent avec qui on avait l’impression de mieux s’entendre étant adolescent est celui avec qui on a le plus de choses à régler.
Dans le livre, Lise bourbeau indique que nos blessures sont visibles à travers notre corps. Elle décrit les blessures à travers les comportements mais aussi à travers des caractéristiques physiques.
J’aborderai ces caractéristiques sans toutefois rentrer dans les détails. Vous pouvez vous referrer au livre si vous souhaitez plus de détails.
Voici maintenant la description de chaque blessure en détail.
Commençons par la blessure de rejet.
Qu’est-ce que la blessure de rejet ?
La blessure de rejet est une blessure très profonde car celui qui en souffre se sent rejeté dans son être et surtout dans son droit d’exister.
Prenons l’exemple du bébé non désiré, celui qui arrive comme on dit « par accident ».
C’est aussi le cas du nouveau né qui n’est pas du sexe désiré.
Il arrive aussi souvent que les parents n’aient pas l’intention de rejeter son enfant mais que celui ci se sente rejeté malgré tout à la moindre occasion.
Par exemple, suite à des remarques désobligeantes ou à l’impatience ou la colère d’un parent.
Tant qu’une blessure n’est pas guérie, elle se réactive très facilement.
Dès l’instant où le bébé commence à se sentir rejeté, il commence à se fabriquer un masque de fuyant.
Ce masque se reconnaît physiquement à un corps fuyant, c’est à dire un corps ou une partie du corps qui semble vouloir disparaître.
C’est un corps qui ne veut pas prendre trop de place.
Lorsque l’on a l’impression qu’il n’y a presque pas de chair sur les os, on peut en déduire que la blessure du rejet est encore plus grande.
C’est aussi le cas lorsque une personne se replie sur elle même, lorsque ses épaules sont tournées vers l’avant et les bras sont collés au corps, ou lorsque le corps est difforme.
Le visage et les yeux du fuyant sont petits. Les yeux sont souvent remplis de peur.
Quand une personne possède toutes les caractéristiques citées précedemment, sa blessure de rejet est beaucoup plus importante que si elle n’avait par exemple que les yeux du fuyant.
Porter un masque signifie ne plus être nous mêmes.
La première réaction d’une personne qui se sent rejetée est de fuir.
Plus tard, sa réaction sera de rejeter ou de fuir lorsque quelqu’un l’aimera.
Un enfant surprotégé se sent rejeté parce qu’il sent qu’il n’est pas accepté pour ce qu’il est.
Pour tenter de compenser sa petitesse, les autres cherchent à tout faire et à tout penser pour lui et, au lieu de se sentir aimé dans ces circonstances, l’enfant se sent rejeté dans ses capacités.
Les personnes fuyantes ont de la difficulté à concevoir qu’elles puissent avoir besoin de sexualité comme un être humain normal.
Elles s’attirent des situations où elles se font rejeter au plan sexuel par un conjoint ou elles se coupent elles mêmes de leur sexualité.
La blessure de rejet est vécue avec le parent du même sexe.
Le parent du même sexe a pour rôle de nous apprendre à aimer, à nous aimer et à donner de l’amour.
Le parent du sexe opposé nous apprend à nous laisser aimer et à recevoir de l’amour .
On reconnaît également la blessure de rejet au vocabulaire du fuyant : il se croit nul et sans valeur.
Il utilise les mots nulle, rien, inexistant, disparaître, …
Le fuyant recherche la solitude, car s’il recevait beaucoup d’attention, il aurait peur de ne pas savoir quoi faire.
Le fuyant a généralement très peu d’amis à l’école et plus tard aussi au travail. On le considère comme un solitaire et on le laisse seul.
Et plus il s’isole, puis il semble devenir invisible.
Il entre dans un cercle vicieux : Il met son masque de fuyant lorsqu’il se sent rejeté pour ne pas souffrir et il devient tellement effacé que les autres ne le voient plus.
Il se retrouve de plus en plus seul et se donne ainsi raison de se sentir rejeté.
le fuyant parle peu dans un groupe où il lui arrive souvent de ne pas vouloir participer et de s’effacer.
Le fuyant ne s’est pas senti accepté, ni accueilli par son parent du même sexe. Cela ne veut pas dire que ce parent l’a nécessairement rejeté.
C’est bien lui même qui s’est senti rejeté.
La personne qui souffre de rejet cherche sans cesse l’amour du parent du même sexe, que ce soit ce parent ou alors en transférant sa quête vers d’autres personnes du même sexe.
Elle croit ne pas être un individu complet tant qu’elle n’aura pas conquis l’amour de ses parents.
Plus la blessure du rejet est forte chez une personne, plus elle s’attire des circonstances pour être rejetée ou rejeter quelqu’un d’autre.
Le fuyant se dévalorise sans cesse.
Il se compare souvent à mieux que lui, ce qui le porte à croire qu’il est moins bien que les autres. Il ne voit pas qu’il peut être mieux que quelqu’un d’autre dans certains domaines.
Il recherche la perfection dans tout ce qu’il fait car il croit que s’il fait une erreur, il sera jugé.
Pour lui, être jugé équivaut à être rejeté.
La plus grande peur du fuyant est la panique. Aussitôt qu’il pense qu’il pourrait paniquer dans une situation, sa première réaction est de se sauver, de se cacher ou de fuir.
Les peurs du fuyant sont :
- la peur de ne pas être intéressant,
- peur d’être considéré comme nul ou sans valeur,
- peur d’être incompris,
- peur de paniquer,
- peur que l’autre l’écoute par obligation ou par politesse.
Nos blessures affectent aussi notre façon de nous alimenter.
Au niveau de son alimentation , le fuyant préfère de petites portions et a souvent l’appétit coupé lorsqu’il vit de la peur ou des émotions intenses.
Le fuyant est porté aux choses sucrées lorsqu’il a très peur.
La personne fuyante ne veut pas voir qu’elle en a voulu à son parent parce qu’admettre sa rancune serait l’équivalent d’avouer qu’elle est une personne méchante et sans cœur.
Ce serait aussi consentir qu’elle rejette ses parents alors qu’elle accuse ce dernier de la rejeter.
Il est difficile de se pardonner car en général, nous ne voyons même pas que nous nous en voulons.
Nous reprochons aux autres tout ce que nous faisons nous mêmes et ne voulons pas voir.
A noter que tout ce que j’ai dit précédemment n’est vécu que lorsqu’une personne souffrant de rejet décide de porter son masque de fuyant.
Il est presque impossible pour une personne de se reconnaître dans tous les comportements mentionnés.
Il est important de vous fier en priorité à la description physique. Car le corps physique ne ment jamais.
Si vous reconnaissez cette blessure chez des personnes dans votre entourage, vous ne devez pas essayer de les changer.
Vous devez plutôt développer plus de compassion pour eux et mieux comprendre leur comportement et réactions.
Qu’est-ce que la blessure d’abandon ?
La blessure vécue dans le cas d’un abandon est la deuxième plus souffrante après celle du rejet, car ces deux blessures touchent l’être directement.
Les trois autres blessures se situent davantage au niveau du avoir et du faire.
Un petit enfant peut se sentir abandonné :
- Si sa mère se trouve tout à coup très occupée avec un nouveau bébé
- Si ses parents travaillent tous les jours et/ou dédient très peu de temps pour lui
- Lorsqu’il est amené à l’hôpital et qu’on doit le laisser là-bas
- Lorsque ses parents l’emmènent chez quelqu’un qui le garde pendant leurs vacances même si c’est chez leur grand-mère
- Si sa mère est toujours malade et que son père est trop occupé ou absent pour s’occuper de lui
La blessure d’abandon est souvent vécue avec le parent du sexe opposé, qui est souvent, une personne souffrant d’abandon ou de rejet.
Lorsqu’un parent se rejette et qu’il a un enfant du même sexe que lui, il est tout à fait normal et humain qu’il rejette cet enfant, même inconsciemment, car celui-ci le ramène à lui-même constamment.
La majorité des gens ont plusieurs blessures. Toutefois elles n’ont pas toutes le même degré de douleur.
Le masque qu’il se crée pour tenter de cacher sa blessure d’abandon est celui de dépendant.
Le dépendant croit qu’il ne peut arriver à rien tout seul et qu’il a besoin de quelqu’un d’autre pour le supporter.
Le dépendant et celui des cinq différents types qui est le plus apte à devenir victime.
Il y a de fortes chances qu’un de ses parents ou même les deux se comportent égalemen en victimes.
Une victime, c’est une personne qui crée dans sa vie des difficultés de toutes sortes : surtout des problèmes de santé pour attirer l’attention.
C’est une personne qui dramatise beaucoup. Le moindre petit incident prend des proportions gigantesques.
Si par exemple son conjoint n’appelle pas pour prévenir qu’il sera en retard, elle pense au pire et ne comprend pas pourquoi on la fait souffrir en ne l’informant pas.
Plus une personne agit en victime, plus la blessure d’abandon devient importante.
La forme d’aide dont le dépendant a le plus grandement besoin est le soutien des autres.
Quand il est soutenu, il se sent aidé et aimé.
Le dépendant demande souvent des conseils parce qu’il ne se croit pas capable d’y arriver seul, mais il n’écoute pas nécessairement les suggestions reçues.
La solitude est la plus grande peur du dépendant. Il est convaincu de ne pas pouvoir la gérer.
C’est pourquoi il s’accroche aux autres et fait tout pour obtenir de l’attention.
Il est prêt à faire de multiples pirouette pour être aimé, pour qu’on ne le laisse pas.
Il est capable d’endurer des situations très difficile avant d’y mettre fin.
La personne dépendante est celle qui a la plus grande capacité à ne pas voir le problème dans son couple.
L’émotion la plus intense vécue par le dépendant est la tristesse.
En moment de crise, il peut même aller jusqu’à penser au suicide.
La personne dépendante pleure facilement surtout lorsqu’elle parle de ses problèmes de ses épreuves.
Dans ses pleurs, on peut sentir qu’elle accuse les autres de la laisser tomber lorsque surviennent tous ces problèmes ou ces maladies.
Le dépendant a l’habitude de s’accrocher physiquement à la personne aimée.
Le dépendant est une personne qui fusionne facilement avec les autres, ce qui le porte à se sentir responsable du malheur et du bonheur des autres comme il croient que les autres sont responsables de son bonheur ou de son malheur.
Quand le dépendant est en contact avec les problèmes que sa dépendance engendre, il souhaite devenir indépendant.
Se croire indépendant est une réaction très courante chez les personnes dépendantes. Ils aiment beaucoup dire aux autres à quel point ils se trouvent indépendants.
Cependant, cela ne fait qu’accentuer et cacher la blessure d’abandon puisqu’elle n’est pas soignée.
Le dépendant a intérêt à rechercher l’autonomie plutôt que l’indépendance.
Il utilise souvent le sexe pour accrocher l’autre. Cela se voit surtout chez la femme.
Lorsque la personne dépendante se sent désirée par l’autre, elle se croit ainsi plus importante.
Plusieurs dépendants finissent par souffrir de dépression lorsque leur blessure fait trop mal et qu’ils perçoivent leur impuissance à se sentir aimés comme ils le désireraient.
C’est aussi une façon d’obtenir de l’attention.
Tant qu’on continue à en vouloir à un parent, même inconsciemment, nos relations avec toutes les autres personnes du même sexe que ce parent seront difficiles.
Les mêmes blessures se répètent de génération en génération.
Plus la blessure d’abandon est importante, plus c’est cela signifie que tu t’abandonnes toi-même, c’est-à-dire que tu te laisses tomber, ue tu abandonnes d’autres personnes, des situations, des projets…
Il devient donc important et urgent de tout régler avec nos parents puisque c’est ainsi que nous cesserons de reproduire le même genre de situation.
Qu’est-ce que la blessure d’humiliation ?
La définition de l’humiliation, c’est l’action de se sentir abaissé, de s’abaisser, abaisser quelqu’un d’autre outrageusement.
L’éveil de la blessure se produit au moment où l’enfant sent qu’un de ses parents à honte de lui ou qu’il a peur d’avoir honte : Lorsqu’il est sale, quand il fait un dégâts surtout en public on famille, parce qu’il est mal habillée, etc.
Quelle que soit la circonstance qui amène l’enfant à se sentir abaissé, dégradé, comparé, la blessure s’éveille et prend de l’ampleur.
La blessure d’humiliation est le plus souvent vécue avec la mère.
Elle est cependant vécue avec le père quand il exerce le contrôle et joue le rôle de mère en montrant à l’enfant comment être propre, etc.
L’enfant qui vit de l’humiliation se créera le masque de masochiste.
Le masochisme est le comportement d’une personne qui trouve de la satisfaction et même du plaisir à souffrir.
La recherche de la douleur et l’humiliation est la plupart du temps de façon inconsciente.
Elle s’organise pour se faire mal ou se punir.
La différence entre la honte et la culpabilité : on se sent coupable lorsqu’on juge comme étant mal ce qu’on a fait ou pas fait.
Nous avons honte quand nous nous considérons comme pas correct, face à ce que nous venons de faire.
Une personne peut se sentir coupable sans avoir honte mais il ne peut pas avoir honte sans se sentir coupable.
Le masochiste développe un gros corps qui lui fait honte. Un gros corps différent d’un corps musclé.
Le masochiste est gros à cause d’un surplus de graisse. Son corps est rondelet, il semble aussi profond que large. On peut le voir même regardant cette personne de dos.
Cette blessure semble être la plus difficile à reconnaître.
Chaque fois que les masochistes semblent vouloir tout faire pour les autres, ils désirent en réalité, se créer des contraintes et des obligations.
Très souvent ils se sentent humiliés de se faire abuser.
Ils se sentent d’ailleurs rarement reconnus pour tout ce qu’ils ont fait.
Ils se plaignent mais continuent d’agir ainsi car ils ne réalisent pas qu’ils se créent eux-mêmes ces contraintes.
Comme le masochiste, homme ou femme, est souvent fusionnel avec sa mère, il va tout faire pour ne pas lui faire honte.
Celle-ci a beaucoup d’emprise sur un masochiste même si c’est inconscient et involontaire.
Le masochiste a de la difficulté à exprimer ses vrais besoins et ce qu’il ressent véritablement, car depuis son jeune âge, il n’ose pas parler par peur d’avoir honte ou de faire honte à quelqu’un.
Le masochiste est généralement hypersensible et la moindre petite chose l’atteint.
Par conséquent, il fait tout pour ne pas blesser les autres.
Il fait tout pour se rendre utile. C’est une façon pour lui de cacher sa blessure et de se faire croire qu’il ne souffre pas d’humiliation.
Le masochiste est souvent reconnu pour sa capacité de faire rire les autres, en riant de lui-même.
Il se prend comme cible pour faire rire les gens.
C’est une façon inconsciente de s’humilier et de s’abaisser.
Mais la moindre petite critique faite à son égard le fait se sentir humilié et abaissé.
Il y a beaucoup d’énergie bloquée dans le corps du masochiste.
La plus grande peur du masochiste est la liberté.
Il est convaincu qu’il ne saurait pas gérer le fait d’être libre à sa guise. Il s’arrange donc inconsciemment pour ne pas l’être, et la plupart du temps, c’est lui qui le décide.
Le sens du devoir est très important pour les personnes masochistes.
Le Masochiste se retrouve souvent l’intermédiaire entre deux personnes. Il s’arrange aussi pour servir de bouc émissaire dans plusieurs situations.
L’apparence est importante pour les personnes masochistes même si on pourrait penser le contraire, à voir la façon dont certaines s’habillent.
Le masochiste a le don de s’attirer des situations ou des personnes qui vont l’humilier.
Le dégoût est un sentiment souvent ressenti par les masochistes. Il se dégoûte lui-même ou les autres le répugnent.
Il se crée souvent des situations où il vivra du dégoût. Et sa réaction première sera de rejeter ce qui le répugne.
Le masochiste fait souvent pour les autres ce qu’il ne fait pas pour lui-même.
Il utilise souvent les expressions « être digne » et « être indigne ».
Il se juge souvent indigne : par exemple, indigne d’être aimé ou être reconnu.
Au niveau de la sexualité, le masochiste éprouve généralement des difficultés à cause de la honte ressentie.
Les masochistes n’ont généralement pas le genre de vie sexuelle qu’ils désirent.
Ils sont soit très timides face au sexe, soit obsédés.
La personne masochiste a honte de montrer ce qu’elle aime dans le sexe et de se laisser aller à faire des sons, par exemple, qui montreraient à quel point elle aime cela.
La blessure d’humiliation affecte notre façon de communiquer.
Les peurs du masochiste qui l’empêchent de communiquer clairement et de faire ses demandes sont les suivantes :
- peur de blesser l’autre,
- peur de passer pour un égoïste s’il dévoile ses besoins ou ses désirs,
- peur d’être abaissé ou humilié,
- peur que l’autre le fasse sentir comme une poubelle,
- peur de se faire dire ou de sentir qu’il est indigne.
Au niveau de l’alimentation, le masochiste est souvent extrémiste.
Soit il mange gloutonnement, soit il n’absorbe que de petites portions pour se faire croire qu’il ne mange pas beaucoup, pour ne pas avoir honte.
Les masochistes se récompensent avec de la nourriture.
Pour devenir plus conscient de sa blessure d’humiliation, le masochiste dois reconnaître à quel point il a eu honte de lui-même ou des autres personnes et combien certains ont pu avoir honte de lui.
Il doit devenir conscient des nombreuses fois où il s’humilie lui-même, c’est à dire où il s’abaisse et se sent indigne.
Souvent, La mère ou le pere du masochiste vit également une blessure d’humiliation.
Généralement avec le parent du même sexe.
En ayant de la compassion pour ton parent qui vit cette blessure, il te sera plus facile d’en avoir pour toi.
Qu’est-ce que la blessure de trahison ?
On peut trahir ou subir une trahison de plusieurs façons.
Selon le dictionnaire, trahir signifie cesser d’être fidèle à quelqu’un, abandonner ou livrer quelqu’un.
Quand la confiance est détruite, on peut souffrir de trahison.
Cette blessure est éveillée entre l’âge de deux et quatre ans, au moment où l’énergie sexuelle se développe, engendrant ainsi le complexe d’Œdipe.
Cette blessure est vécue avec le parent du sexe opposé.
Ceux qui souffrent de trahison n’ont pas résolu leur complexe d’Œdipe étant jeune.
Cela signifie que leur attachement au parent du sexe opposé est beaucoup trop grand, ce qui affecte leur relation affective et sexuelle plus tard.
Ils auront tendance à comparer sans cesse leur partenaire avec leurs parents du sexe opposé, ou auront de multiples attentes de leurs compagnons, reliées à celles qu’ils n’ont pas reçu du parent du sexe opposé.
Au moment de l’acte sexuel, c’est personnes éprouveront plus de difficulté à se laisser entièrement aller.
Elles se retiendront car elles auront peur de se faire avoir par l’autre.
L’enfant se sent trahi par son parent du sexe opposé chaque fois que ce parent ne tient pas une promesse qui trahit sa confiance.
Il vit cette trahison surtout dans sa connexion amoureuse sexuelle.
Lorsque l’enfant commence à vivre des expériences de trahison, il se crée un masque pour se protéger, comme dans le cas des autres blessures.
Ce masque est celui de contrôlant.
Il contrôle pour veiller à bien respecter ses engagements, être fidèle et responsable ou pour s’assurer que les autres gardent bien leurs engagements.
Le contrôlant se crée un corps qui exhibe la force, le pouvoir et qui semble dire : je suis responsable, vous pouvez me faire confiance.
On peut reconnaître l’homme contrôlant par de bonnes épaules, plus large que les hanches.
Dans l’ensemble, les personnes portant le masque du contrôlant prennent leur place et sont très physiques.
Il y a souvent un « regardez moi » qui émane d’elles.
Leur regard est intense et séducteur.
Lorsque les contrôlants regardent une personne, ils ont le don de la faire sentir spéciale, importante.
Il est important pour elles d’arborer leurs forces et surtout leur courage.
Elles sont très exigeantes avec elles-même et veulent montrer aux autres ce dont elles sont capables.
Elles font tout en leur pouvoir pour être des personnes responsables, fortes, spéciales et importantes.
Parmi les cinq blessures, le contrôlant est celui qui a le plus d’attentes envers les autres parce qu’il aime tout prévoir et ainsi tout contrôler.
Le contrôlant a beaucoup de talent et s’exécute rapidement. Il a donc peu de patience avec les gens plus lents.
Il aime beaucoup finir le premier, surtout lors d’une compétition quelconque.
Le contrôlant est celui parmi les cinq caractères à avoir le plus de haut de bas dans son humeur.
Un moment, il peut être rempli d’amour et d’attention, et la minute suivante, se mettre en colère pour un petit incident.
Le contrôlant essaye de tout prévoir pour l’avenir. Son mental est très actif.
Cette attitude l’empêche aussi de bien vivre son moment présent.
Il a de la difficulté à déléguer une tâche tout en faisant confiance à l’autre. Il sera porté à vérifier continuellement.
La blessure de trahison est éveillée chez le contrôlant chaque fois qu’il est en présence d’une personne infidèle à ses engagements.
Il s’arrange pour que tout le monde sache tout ce qu’il a accompli, comment il a procédé et combien il en a fait.
Ainsi, les autres verront à quel point il est responsable et qu’on peut lui faire confiance.
Le contrôlant déteste qu’on ne lui fasse pas confiance.
Le contrôleur est très sensible, mais cette sensibilité ne paraît pas beaucoup, car il est trop occupé a montrer sa force.
Le contrôlant s’occuper des affaires des autres pour ne pas souffrir de trahison ou pour s’assurer que les autres répondront à ses attentes.
Si tu te vois comme étant le genre de personne qui se croit responsable d’arranger la vie de tout ceux que tu aimes, je te suggère de bien examiner ta motivation.
Ce que nous appelons contrôle, le contrôlant lui, le qualifie comme étant de l’aide.
Le contrôlant a horreur qu’on lui mente.
Il peut mentir lui-même fréquemment. Mais, pour lui, ce ne sont pas des mensonges.
Il trouve facilement de bonnes raisons pour déformer la vérité.
Le contrôlant ne tolère pas non plus les personnes qui trichent. Mais s’il triche lui-même, il dira que tout le monde fait ça, ou que c’est pour rire.
Lorsqu’on lui pose une question, le contrôlant essaie de trouver une réponse au risque de dire n’importe quoi car il lui est très difficile même impossible d’avouer « je ne sais pas » .
Le contrôlant a peur de l’engagement et cela vient d’une peur encore plus grande : la peur du désengagement.
La plus grande peur du contrôlant est la dissociation sous toutes ses formes.
Il vit difficilement une séparation de couple.
Pour le contrôlant, c’est une défaite.
Si la séparation vient de lui, il a peur de trahir l’autre et de se faire accuser de traître.
Si ça vient de l’autre, il l’accusera de trahison.
Il est facile d’imaginer le petit enfant qui, se sentant abandonné ou ayant besoin d’attention, décide par tous les moyens possibles de séduire son parent du sexe opposé afin d’attirer son attention.
Plus il essaie de contrôler son parent par cette attitude, plus il a des attentes.
Lorsque cela ne se produit pas, lorsque ses attentes ne sont pas respectées, c’est à ce moment qu’il vit de la trahison.
Il devient donc de plus en plus contrôlant.
C’est la partie contrôlante qui encourage le dépendant à vouloir devenir indépendant.
Une personne peut souffrir d’abandon sans souffrir de trahison, mais celle qui souffre de trahison souffre également d’abandon.
Le contrôlant a des difficultés à faire un choix lorsqu’il croit que ce choix risque de lui faire perdre quelque chose car il n’aura plus le contrôle de la situation.
En tant qu’employé, le contrôlant occupe souvent des postes de direction.
Autant le lâcher prise est difficile pour le contrôlant, autant il est urgent et nécessaire pour lui de le mettre en pratique.
Une autre grande peur du contrôlant est le reniement.
Pour lui, être renié signifie être trahi.
Par contre, il ne réalise pas le nombre de fois où il renie les autres en les éliminant de sa vie.
Lorsqu’un contrôlant désire faire l’amour et que l’autre refuse, il se sent trahi.
Les peurs du contrôlant qui l’empêchent de communiquer clairement et de faire ses demandes sont les suivantes :
- Peur de ne pas pouvoir convaincre l’autre,
- Peur de se faire mentir ou de passer pour un menteur,
- peur de la colère de l’autre ou de sa propre colère,
- peur de se confier,
- peur de montrer sa vulnérabilité ou de passer pour vulnérable,
- peur de se faire manipuler ou de se faire séduire,
- peur d’être obligé de s’engager.
Qu’est-ce que la blessure d’injustice ?
Une personne qui souffre d’injustice est celle qui ne se sent pas appréciée à sa juste valeur, qui ne se sent pas respectée ou qui ne croiet pas recevoir ce qu’elle mérite.
Une personne peut aussi souffrir d’injustice lorsqu’elle reçoit plus que c’est ce qu’elle croit mériter.
Donc, la blessure d’injustice peut être causée en pensant que nous avons plus de choses matérielles que d’autres ou, au contraire, que nous ne recevons pas assez.
Cette blessure s’éveille au moment du développement de l’individualité de l’enfant, c’est-à-dire entre l’âge de quatre et six ans environ, au moment où il devient conscient qu’il est un humain, une entité à part entière avec ses différences.
Il vit généralement cette blessure avec le parent du même sexe.
Il souffre de la froideur de ce parent, c’est à dire de son incapacité de ressentir et de s’exprimer.
Il souffre également de son autoritarisme, de ses fréquentes critiques, de sa sévérité, de son intolérance, de son conformisme.
Le masque créé par l’enfant pour se protéger de la blessure d’injustice est celui de la rigidité.
Même si une personne se coupe de ce qu’elle ressent, cela ne veut pas dire qu’elle ne sent rien.
Au contraire, les personnes rigides sont très sensibles mais elles développent la capacité de ne pas sentir cette sensibilité et de ne pas la montrer aux autres.
Elle font croire que rien ne les touchent. Voilà pourquoi ces personnes semblent être froides et insensibles.
Le rigide cherche la justice et la justesse à tout prix.
C’est en devenant perfectionniste qu’il essaiera d’être toujours juste.
Le masque du rigide se distingue par un corps droit, rigide et le plus parfait possible. Le corps est bien proportionné avec des épaules droites de la même largeur que les hanches.
Ce sont des personnes vivantes, avec des mouvement dynamiques. Par contre ses gestes sont rigides, sans grande flexibilité et démontrent une fermeture.
Le rigide est très performant et commence à se débrouiller tout seul rapidement.
Il fait tout pour ne pas avoir de problème, même lorsqu’il est en plein dedans.
D’ailleurs, il fait tout pour les résoudre lui-même. Il ne demande de l’aide qu’en tout dernier ressort.
Le rigide manque souvent de temps parce qu’il veut trop que tout soit parfait.
Lorsque les autres semblent douter de lui et posent beaucoup de questions concernant une situation, il vit cela comme une inquisition et ressent de l’injustice.
Comme il recherche toujours la justice, il veut s’assurer qu’il est digne de ce qu’il reçoit.
Le mérite est important pour le rigide et signifie obtenir une récompense suite à une bonne performance.
Ceux qui sont extrêmement rigides s’organisent même pour ne rien recevoir car selon eux, ils doivent être extraordinaires pour mériter une récompense.
Le bien et le mal, le correct est le pas correct sont très importants pour lui.
C’est d’ailleurs ce qui mène sa vie.
Il ne réalise pas qu’il est injuste envers lui-même car il s’en demande beaucoup trop.
Il a peur de se tromper, ce qui fait qu’il se place souvent dans des situations où il a des choix à faire.
Mais plus l’humain a peur et plus il s’attire des situations correspondant à cette peur.
Les personnes rigides sont très exigeantes avec elles-mêmes dans la plupart des domaines de leur vie.
Un participant à un séminaire a raconté un jour que son père lui répétait sans cesse : « tu n’as aucun droit, seulement des devoirs ».
Cette phrase est demeurée ancrée en lui depuis son plus jeune âge et il admet avoir beaucoup de difficulté à se laisser aller.
Le rigide se permet rarement de se détendre sans se sentir coupable.
Il a de la difficulté à demander de l’aide. Il préfère tout faire seul pour que ce soit parfait.
C’est pour cette raison que le rigide représente celui qui est le plus enclin à souffrir de burnout ou d’épuisement professionnel.
Le rigide vit souvent du stress car il s’impose de la perfection dans tout.
L’émotion la plus courante vécue par le rigide est la colère, surtout contre lui-même.
Sa réaction première lorsqu’il est en colère et d’attaquer quelqu’un d’autre, même si s colère est contre lui-même.
Le rigide est aussi le genre de personne à avoir de la difficulté à se laisser aimer et à démontrer son amour.
Étant très sensible, il évite de se laisser toucher psychologiquement par les autres.
La plus grande peur du rigide est la froideur. Il a autant de difficulté à accepter sa propre froideur que celle des autres.
Il ne peut accepter cette froideur car ce serait admettre être sans cœur, ce qui revient à dire injuste.
Voilà pourquoi il est très important pour le rigide de se faire dire qu’il est bon, c’est à dire bon dans ce qu’il fait et rempli de bonté.
Il est attiré par tout ce qui est noble. Le respect et l’honneur sont tout aussi importants.
Il est facilement impressionné par les personnes qui ont des titres importants.
Dans sa vie sexuelle, Il ressent généralement de la difficulté à se laisser aller, à ressentir du plaisir.
Il éprouve des problèmes à exprimer toute la tendresse qu’il ressent.
Lorsque la personne rigide a de la difficulté à s’engager, c’est à cause de sa peur de se tromper dans son choix de partenaires.
Les peur du rigide qui l’empêchent de communiquer clairement et de faire ses demandes sont les suivantes :
- Peur de se tromper,
- Peur de ne pas être clair,
- Peur d’être critiqué,
- Peur d’avoir choisi le mauvais moment,
- Peur de trop en dire,
- Peur de déborder ou de perdre le contrôle,
- Peur de déplaire,
- Peur de passer pour trop exigeant,
- Peur d’être envié,
- Peur d’être jugé de profiteur.
Le masque de rigide sert souvent à dissimuler la blessure de rejet.
La blessure de rejet se développe dans les premiers mois de l’enfance, tandis que celle d’injustice se forme entre 3 et 5 ans.
Le jeune enfant qui s’est senti rejeté pour une raison ou pour une autre, tente de ne plus l’être en étant le plus parfait possible.
Après quelques années, il ne se sent pas plus aimé malgré ses efforts de perfection et il considère que cela n’est pas juste.
Il décide donc de se contrôler davantage et de devenir tellement parfait qu’il ne sera jamais rejeté.
C’est ainsi qu’il se crée le masque de rigide.
Quelqu’un peut souffrir de la blessure de rejet sans souffrir d’injustice mais la majorité des personnes qui souffrent d’injustice cache une blessure de rejet.
Comment guérir des blessures ?
La première étape pour guérir une blessure consiste a la reconnaître et à l’accepter, sans pour autant être d’accord avec le fait qu’elle soit là.
Accepter signifie la regarder, l’observer tout en sachant qu’avoir encore des choses à régler fait partie de l’expérience d’être humain.
Avoir été capable de te créer un masque pour ne pas souffrir a été un acte héroïque, une démarche d’amour envers toi-même.
Ce masque t’as aidé à survivre et à t’adapter à l’environnement familial.
Nous croyons que nous devons changer quand, en réalité, nous devons guérir.
Voilà pourquoi connaître nos blessures est aussi bénéfique.
Car cela nous permet de guérir plutôt que de vouloir nous changer.
Mais tu ne peux pas t’attendre à ce que ça se fasse en disant tout simplement : je veux guérir.
Par contre, cette volonté et la décision de guérir des blessures sont les premiers pas vers la compassion, la patience et la tolérance envers toi-même.
Plus nous attendons pour nous occuper de nos blessures, plus elles s’aggravent.
Chaque fois que nous vivons une situation qui vient réveiller une blessure, nous y ajoutons une autre couche.
C’est comme une plaie qui s’aggrandit.
Je tiens à préciser qu’il existe une différence entre avoir le masque de dépendant et souffrir de dépendance affective.
Il n’y a pas que les personnes ayant la blessure d’abandon, donc le masque de dépendant, qui souffrent de carences affectives.
Toute personne, quelle que soit la blessure dont elle souffre, peut être dépendante au niveau affectif.
Pourquoi?
Parce que nous devenons dépendants affectifs lorsque nous souffrons de carence affective et nous souffrons de carence affective lorsque nous ne nous aimons pas assez.
Nous recherchons donc l’amour des autres pour arriver à nous convaincre que nous sommes aimables.
Récapitulons les explications des cinq chapitres précédents concernant le parent avec qui est généralement vécu chacune des blessures.
Ceci est important pour arriver à les guérir :
La blessure de rejet est vécue avec le parent du même sexe. Le fuyant se sent donc rejeté par les personnes du même sexe que lui.
Il les accuse de le rejeter et éprouve davantage de colère contre ces personnes que contre lui-même.
Par contre, lorsqu’il vit une situation de rejet avec une personne du sexe opposé, il se rejette lui-même.
La blessure d’abandon est vécue avec le parent du sexe opposé.
Le dépendance se sent donc facilement abandonné par les personnes du sexe opposé et est porté à les accuser plutôt que de s’accuser lui-même.
Lorsqu’il vit l’expérience d’abandon avec quelqu’un du même sexe, il s’accuse lui-même, croyant ne pas avoir porté assez d’attention à l’autre ou ne pas avoir su prêter la bonne attention.
La blessure d’humiliation est en général vécue avec la mère.
Le masochiste se sent donc facilement humilié avec les personnes du sexe féminin.
Cette blessure peut exceptionnellement être vécue avec le père s’il s’occupait des besoins physiques de l’enfant, s’il lui apprenait à être propre, à manger, s’habiller etc.
La blessure de trahison se manifeste avec le parent du sexe opposé.
Le contrôlant se sont donc facilement trahi par les personnes du sexe opposé et est porté à les accuser pour sa douleur et ses émotions.
La blessure d’injustice est vécue avec le parent du même sexe.
Le rigide souffre donc d’injustice avec les personnes du même sexe et les accuse d’être injustes avec lui.
Nous en voulons généralement d’une façon inconsciente à notre parent qui a la même blessure que nous.
Cela explique pourquoi on veut à tout prix ne pas leur ressembler. On n’aime pas ce qu’ils nous reflètent.
Les blessures ne pourront être guéries qu’avec un pardon véritable envers soi et envers nos parents.
Plus nous nous croyons coupable, puis nous nous punissons et plus nous nous attirons les mêmes gens de situation.
Se sentir coupable rend difficile le pardon de soi, une étape importante vers la guérison.
Il n’y a pas de méchant dans ce monde mais seulement des souffrants.
Il ne s’agit pas ici de les excuser mais bien d’apprendre à avoir de la compassion pour ces personnes.
Les condamner ou les accuser ne nous aidera pas.
Nous pouvons avoir de la compassion même si nous ne sommes pas d’accord. C’est un des avantages à être conscient de nos propres blessures et de celles des autres.
Il est rare qu’une personne n’ait qu’une seule blessure.
Souviens-toi que nous ne portons nos masques pour nous protéger que lorsque nous avons peur de souffrir, de revivre une blessure.
Tous les comportements décrits ne sont utilisés que lorsque nous portons nos masques.
Aussitôt que le masque est en place, nous ne sommes plus nous-mêmes. Nous adoptons le comportement relié au masque porté.
L’idéal est d’arriver à reconnaître rapidement le masque que nous venons de mettre afin d’identifier la blessure que nous essayons de cacher, et ce, sans juger, ni nous critiquer.
Il est important de te permettre de prendre le temps nécessaire pour guérir.
Lorsque tu arriveras à te dire régulièrement : « voilà j’ai mis tel masque, c’est pour cette raison que j’ai réagi de telle façon », ta guérison sera bien avancé.
Je récapitule maintenant la façon de savoir si tu viens de mettre un masque pour te protéger :
Lorsque ta blessure de rejet est activée, tu mets le masque de fuyant.
Celui-ci te porte à vouloir fuir la situation, et la personne avec qui tu crois que tu vivras du rejet, par peur de paniquer et de te sentir impuissant.
Ce masque peut aussi te convaincre de devenir le plus invisible possible en te retirant à l’intérieur de toi même, en ne disant ou en ne faisant rien qui puisse te faire rejeter davantage par l’autre.
Ce masque te fait croire que tu n’es pas important pour prendre ta place, que tu n’as pas le droit d’exister au même titre que les autres.
Lorsque ta blessure d’abandon est activée, tu porte le masque de dépendant.
Celui-ci te fait devenir comme un petit enfant qui a besoin et qui cherche attention en pleurant, en te plaignant ou en étant soumis à ce qui se passe, car tu crois que tu ne peux pas y arriver seul.
Ce masque te fait faire des pirouettes pour éviter qu’on te laisse et pour avoir plus d’attention.
Il peut même te convaincre d’aller jusqu’à te rendre malade ou être victime de différents problèmes pour obtenir le support et le soutien recherché.
Lorsque c’est la blessure d’humiliation qui est éveillée, tu enfiles le masque de masochiste.
Celui-ci te fait oublier tes besoins pour ne penser qu’à ceux des autres en devenant une bonne personne, généreuse, toujours prête à rendre service, même au-delà de tes limites.
Tu t’arranges aussi pour prendre sur ton dos les responsabilités des engagements de ceux qui semble avoir de la difficulté à respecter ce qu’il doivent faire et cela avant même qu’ils ne te le demandent.
Tu fais tout pour te rendre utile, toujours pour ne pas te sentir humilié ou rabaissé.
Tu t’arranges ainsi pour ne pas être libre, ce qui s’est important pour toi.
Chaque fois que tes actions ou agissements sont motivés par la peur d’avoir honte de toi ou de te sentir humilié, c’est signe que tu portes ton masque de masochiste.
Lorsque tu vis la blessure de trahison, tu portes le masque de contrôlant.
Ton masque t’amène à devenir méfiant, sceptique, sur tes gardes, autoritaire et intolérant à cause de tes attentes.
Tu fais tout pour montrer que tu es une personne forte et que tu ne te laisses pas faire ou avoir facilement, en particulier lorsque tu décides pour les autres.
Ce masque te fait faire des pirouettes pour éviter de perdre ta réputation.
Tu oublies tes besoins et tu fais ce qu’il faut pour que les autres pensent que tu es une personne fiable et en qui on peut avoir confiance.
Ce masque te fait également projeter une façade de personnes sûre d’elle, même si tu n’as pas confiance en toi et que tu remets en question tes décisions et tes actions.
Lorsque la blessure d’injustice est déclenchée, tu revêts le masque de rigide.
Cela fait de toi une personne froide, brusque et sèche au niveau du ton et des mouvements.
Tout comme ton attitude, ton corps devient rigide lui aussi.
Ce masque te fait devenir aussi très perfectionniste et te fait vivre beaucoup de colère, d’impatience, de critique et d’intolérance face à toi-même.
Tu es très exigeant et tu ne respectes pas tes limites.
Chaque fois que tu te contrôles, que tu te retiens et que tu es dur avec toi-même c’est aussi signe que tu as mis ton masque de rigide.
Ce que nous sommes et ce que nous faisons doivent être la source de notre bien-être et non les compliments, la gratitude, la reconnaissance ou le soutien qui nous viennent des autres.
On guérit nos blessures intérieures comme on se rétablit de nos blessures physiques.
As-tu déjà été tellement impatient de voir disparaître un bouton sur ton visage que tu le tripotais constamment?
Qu’est-il arrivé ?
Le bouton a probablement persisté beaucoup plus longtemps, n’est-ce pas?
C’est ce qui arrive lorsque nous n’avons pas confiance dans le pouvoir de guérison de notre propre corps.
Pour qu’un problème disparaisse, il faut d’abord l’accepter, lui donner de l’amour inconditionnel plutôt que vouloir le faire disparaître.
Tes blessures profondes ont aussi besoin d’être reconnues, aimées et acceptées.
Aimer une blessure c’est donc accepter que tu la crées pour une raison spécifique et surtout dans le but de t’aider.
Voici quelques exemples pour démontrer à quel point on peut parfois se faire mal à soi-même :
Celui qui souffre de rejet alimente sa blessure chaque fois qu’il se traite de nul, de bon à rien, de ne faire aucune différence dans la vie des autres et chaque fois qu’il fuit une situation.
Celui qui vit de l’abandon nourrit sa blessure chaque fois qu’il abandonne un projet qui lui tenait à cœur, qu’il se laisse tomber, qu’il ne s’occupe pas assez de lui-même et qui ne se donne pas l’attention dont il a besoin.
Il fait peur aux autres en s’accrochant trop à eux et s’arrange ainsi pour les perdre et se retrouver à nouveau seul.
Il fait beaucoup souffrir son corps, se créant des maladies pour attirer l’attention.
Celui qui souffre d’humiliation alimente sa blessure chaque fois qu’il se rabaisse, qu’il se compare aux autres en se diminuant et qu’il s’accuse d’être gros, pas bon, sans volonté, profiteur…
Il s’humilie en portant des vêtements qui le désavantage et en les salissant.
Il fait souffrir son corps en lui donnant trop de nourriture à digérer et à assimiler.
Il se fait souffrir en prenant sur lui les responsabilités des autres, ce qui le prive de sa liberté et de temps pour lui-même.
Celui qui vit de la trahison entretient sa blessure en se mentant, en se faisant croire des choses fausses et en ne tenant pas ses engagements avec lui-même.
Il se punit en faisant tout lui-même parce qu’il ne fait pas confiance aux autres et qu’il ne délègue pas.
Ou lorsqu’il le fait, il est tellement occupé à vérifier ce que les autres font, qu’il se prive de bon temps pour lui-même.
Celui qui souffre d’injustice favorise sa blessure en étant beaucoup trop exigeant avec lui-même.
Il ne respecte pas ses limites et se fait vivre beaucoup de stress.
Il est injuste envers lui-même car il se critique et il a de la difficulté à voir ses qualités et ce qu’il fait de bien.
Il souffre quand il ne voit seulement que ce qui n’est pas fait ou l’erreur qui a été commise.
Il se fait souffrir en ayant de la difficulté à se faire plaisir.
Aujourd’hui, tu dois reconnaître que ce masque te nuit plus qu’il ne t’aide.
Le temps est venu pour toi de décider que tu peux survivre même si tu te sens blessé.
Tu n’es plus ce petit enfant qui ne pouvait pas gérer sa blessure.
Tu es maintenant un adulte avec plus d’expérience et plus de maturité, avec une vision différente sur la vie et qui a l’intention de s’aimer dorénavant davantage.
La guérison sera complétée lorsque tu arriveras à inverser ces quatre étapes en commençant par la quatrième et en retournant à la première, celle où tu redeviens toi-même.
La première étape pour guérir est de devenir conscient du masque que tu portes. Tu y parviendra grâce aux descriptions des 5 blessures.
La deuxième étape est vécue lorsque tu éprouve de la révolte.
À la lecture de ce qui vient d’être dit ou lorsque tu ressens de la résistance à accepter ta responsabilité, préférant accuser les autres de tes souffrances.
Il est normal pour tout être humain de résister lorsqu’il découvre des aspects de lui-même qu’il n’aime pas.
L’intensité de ta révolte dépend de ton degré d’acceptation, d’ouverture et du degré de ta blessure au moment tu prends conscience de ce que se passe en toi.
La troisième étape est celle où tu dois te donner le droit d’avoir souffert et d’en avoir voulu alors de tes parents ou aux deux.
Plus tu ressens la souffrance que l’enfant en toi a vécu, plus tu auras de compassion pour lui et plus cette étape sera faite en profondeur.
C’est aussi durant cette étapes que le lâcher prise envers tes parents se fera en ayant de la compassion pour leurs propres souffrances.
Enfin la quatrième étape est celle où tu redeviens toi-même, celle où tu cesse de croire que tu as encore besoin de porter des masques pour te protéger.
Tu acceptes que la vie soit remplie d’expérience qui servent apprendre ce qui est bénéfique et intelligent pour toi.
C’est ce qui s’appelle l’amour de soi.
Comme l’amour a un grand pouvoir de guérison et de regain d’énergie, prépare toi à observer plusieurs transformations dans ta vie.
Au niveau de tes relations avec les autres ainsi qu’au niveau physique, c’est à dire des guérisons ou des changements dans ton corps physique.
Souviens-toi que t’aimer signifie te donner le droit d’être tel que tu es pour le moment et t’accepter même si tu fais aux autres ce que tu leur reproches.
T’aimer, c’est donc te donner le droit de parfois blesser les autres en les rejetant, en les abandonnant, en les humiliant, en les trahissant ou en étant injuste envers eux, malgré toi.
Pour atteindre cette étape plus rapidement, Je te suggère à la fin de chaque journée de faire un bilan de ce qui s’est passé :
1) Découvre le masque qui a pris le dessus en te faisant réagir dans de telles situations où en te dictant ta conduite avec les autres et avec toi-même.
2) Prends ensuite le temps de noter tes observations sans oublier surtout d’inscrire comment tu t’es senti.
3) Pardonne toi en te donnant le droit d’avoir utilisé ce masque, sachant qu’à ce moment-là, tu croyais sincèrement que c’était le seul moyen de te protéger.
Si tu te sens coupable et si tu t’accuses, c’est le meilleur moyen pour continuer à réagir de la même façon lorsqu’une situation semblable se représentera.
Aucune transformation n’est possible sans acceptation.
Tu sauras que tu vis pleinement cette acceptation lorsque tu sauras que ton comportement qui vient d’affecter quelqu’un d’autre ou toi-même fait partie d’être un humain et que tu acceptes d’en assumer les conséquences, quelles qu’elles soient.
Cette notion de responsabilité est primordiale pour t’accepter véritablement.
Le fait d’être humain signifie que tu ne peut pas plaire à tous et que tu as droit d’avoir certaines réactions humaines qui peuvent déplaire : accepte toi sans te juger ni te critiquer.
L’acceptation est donc l’élément déclencheur pour mettre en marche la guérison.
En vérifiant ce que nos parents ont vécu lorsqu’ils étaient plus jeunes, nous nous apercevons que l’histoire se répète de génération en génération et ce, tant qu’un pardon véritable n’a pas été fait.
Cela nous aide à avoir plus de compassion et de compréhension à l’égard de nos parents.
Lorsque tu auras découvert tes blessures, je te suggère fortement de vérifier avec tes parents s’ils ont connu les mêmes blessures.
Voici quelques moyens qui t’indiquent que tes blessures sont en bonne voie de guérison :
Ta blessure de rejet est en voie de guérison lorsque tu prends de plus en plus ta place, que tu oses t’affirmer.
En plus, si quelqu’un semble oublier que tu existes, tu peux être quand même bien dans ta peau. Il t’arrive beaucoup moins de situations où tu as peur de vivre de la panique.
Ta blessure d’abandon est en train de se rétablir lorsque tu te sens bien, même si tu es seul et que tu recherches moins l’attention. La vie est moins dramatique.
Tu as de plus en plus d’envie d’entreprendre des projets et même si les autres ne te soutiennent pas, tu peux continuer.
Ta blessure d’humiliation est en voie de guérison lorsque tu prends le temps de vérifier tes besoins avant de dire oui aux autres.
Tu en prends beaucoup moins sur tes épaules et tu te sens plus libre.
Tu arrêtes de te créer des limites pour toi.
Tu es capable également de faire des demandes sans te croire dérangeant, voire emmerdant.
Ta blessure de trahison est en voie de guérison lorsque tu ne vis plus autant d’émotion au moment ou quelqu’un ou quelque chose vient déranger tes plans.
Tu lâche prise plus facilement.
Je précise que lâcher prise signifie arrêter d’être attaché au résultat, arrêter de vouloir que tout se passe selon notre planification.
Tu ne cherches plus à être le centre d’attraction.
Lorsque tu es très fier de toi suite à un exploit, tu peux être bien, même si les autres ne te reconnaissent pas.
Ta blessure d’injustice est en voie de guérison lorsque tu te permets d’être moins perfectionniste, de faire des erreurs sans vivre de colère ou de critiques.
Tu t’accordes le droit de montrer de la sensibilité, de pleurer devant les autres sans perdre le contrôle et sans peur du jugement des autres.
En affrontant tes blessures et en les guérissant, toute l’énergie qui servait à réprimer et à cacher ta douleur est enfin libérée et peut être utilisé pour des fins beaucoup plus productive, c’est à dire pour créer ta vie telle que tu la veux tout en étant toi-même.
Derrière les masques…
Pour terminer, il est important de prendre conscience de tout ce qui est positif et qui est caché derrière les masques que nous nous sommes créés.
Derrière le masque du fuyant, se cache une personne capable d’entrependre beaucoup, dotée d’une bonne ambiance au travail, débrouillarde, apte à travailler seule, efficace et qui pense à de nombreux détails, et qui n’a pas besoin des autres à tout prix.
Derrière le masque du dépendant, se dissimule une personne habile qui sait très bien faire ses demandes : qui sait ce qu’elle veut, qui est déterminée, qui est naturellement gaie et sociable, qui a la capacité d’aider les autres et qui possède souvent des talents artistiques.
Derrière le masque du masochiste, se camoufle une personne audacieuse, aventurière, possédant de grande capacités dans beaucoup de domaines.
Quelqu’un de sensible, de nature généreuse, serviable, altruiste, qui est organisée et d’une grande dignité.
Derrière le masque du contrôlant, se cache généralement une personne possédant des qualités de chef.
Par sa force, qui possède le talent de parler en public, qui a une attitude à capter et voir le talent de chacun, sa capacité à déléguer, qui prend des décisions rapidement, et qui est capable de grandes performances.
Derrière le masque du rigide, est dissimulée une personne créative, qui a beaucoup d’énergie et dotée d’une grande capacité de travail.
Ordonnée, soucieuse, très douée pour s’occuper des détails, avec une capacité de simplifier et d’expliquer clairement pour enseigner, qui est très sensible, enthousiaste vivante et dynamique, qui n’a pas besoin des autres pour se sentir bien, et qui parvient faire face à des situations difficiles.
Pour terminer
J’espère que ce long résumé vous aura intéressé et aidé à mieux identifier et comprendre les 5 blessures de l’âme.
Même si ce résumé est long, il ne se substitue pas au livre qui contient de nombreuses autres informations et conseils pour comprendre et vous libérer des blessures.
Vous le retrouverez chez votre libraire de quartier.
Voici également les liens pour accéder au livre chez Amazon.
Si vous souffrez de dépendance affective, je vous conseille également de lire mon article : Comment se libérer de la dépendance affective ?
A vous maintenant : Êtes-vous concerné(e) par une de ces blessures ? Et si c’est le cas, comment vivez-vous avez cette blessure ? Qu’avez-vous entrepris pour vous en libérer ?
Laissez votre commentaire (et utilisez un pseudo si vous le souhaitez).
Bel article Sandrino merci!
Je me suis totalement retrouvée dans le masque du rigide à l’exception d’un ou deux détails.
J’ai en effet beaucoup de mal à prendre du temps pour moi et me reposer ou partir en soirée.
Par ailleurs, j’éprouve le besoin de cette quête de la perfection exactement pour la raison que tu décris : être parfait pour ne plus jamais être rejeté. Mon enfance a été marqué par le rejet et la froideur. Malgré moi j’ai développer le masque du rigide et éprouve fréquemment la colère et l’impatience.
J’ai compris cependant qu’en guérissant de cette blessure, ma très grande énergie pourrait servir de façon plus efficace en plus de faire de moi une personne plus heureuse.
Je te remercie Sandrino pour l’article. Je pense que le chemin sera long mais la guérison de cette blessure est ce que je souhaite!
As-tu quelques conseils pour m’aider à prendre des moments de loisirs ?
J’avoue ne jamais m’en accorder sauf si je suis avec quelqu’un…
Bien à toi.
Sandrine
Bonsoir Sandrino,
Excellent article, merci. Est-il possible d’utiliser tous les masques de protection selon la situation où l on se trouve? Merci pour ton retour.
Bien à toi
Merci de nous éclairer par tes résumés concis et toujours clairs et agréables à lire.
Sur le fond cependant, j’ai une petite réserve sur l’efficacité de cette explication par les 5 grandes blessures d’enfance : quid du fonctionnement de la société ? On a l’impression, en effet, que les modes de fonctionnement de la société ne sont pas du tout remis en question et que les problèmes relationnels que nous rencontrons dans notre vie proviennent exclusivement de la façon dont a été éduqué et dont on a interprété l’éducation reçue.
Pourtant, pour ne prendre qu’un seul exemple, l’esprit de compétition et la mise en avant de l’ego qui en résulte, qu’il soit individuel ou collectif, font des ravages constatés par quasiment toutes les grands courants spiritualistes.