Comment vivre avec le regard des autres ?

Le regard des autres peut avoir un impact négatif sur notre vie au quotidien mais il a aussi ses côtés positifs.

Il nous sert de repère, il nous motive et nous fait du bien.

Le regard des autres est à double tranchant.

Il faut savoir l’accepter.

La peur du jugement et du regard de l’autre

Adolescent, le regard de l’autre est quelque chose que l’on vit très mal. Il faut faire bonne impression et être apprécié dans cette période où l’on est en pleine construction de notre personne.

Mais même adulte, alors que l’on a gagné en maturité, le regard de l’autre pèse encore sur nous, tel un couperet qui s’apprête à tomber.

Lorsque j’ai commencé à écrire sur mon site Internet en 2012, je ne l’ai communiqué qu’à 4 ou 5 amis proches. Je n’ai pas de problème de confiance et pourtant, j’ai mis un an à en parler ouvertement et à publier mes articles sur les réseaux sociaux.

Il m’a fallu un an pour assumer ce que j’écrivais…

« Que va -t-on penser de moi ? », « Est-ce que ce que j’écris va plaire ? », « Est-ce que je vais trop loin dans mes propos ? »…

A vrai dire, à chaque fois que l’on crée quelque chose, on s’expose aux critiques. C’est pour cette raison que beaucoup de personnes n’osent pas montrer leurs créations et les gardent pour elles. Et c’est bien dommage.

En dehors de cet aspect création, vivre sous le regard de l’autre au quotidien peut être difficile à gérer. On se met régulièrement une pression, pas toujours fondée…

Prenons un exemple : on participe pour la première fois à un cours collectif où on ne connait personne. On se sent mal à l’aise, on a l’impression que tout le monde nous regarde, nous analyse, nous juge : « Que pensent-ils de moi ? » .

Le plus difficile à gérer, c’est surtout le regard de personnes que l’on ne connait pas ou peu. Perdre la face devant un groupe d’inconnus, c’est une honte que l’on aura du mal à assumer.

D’autant plus si ces inconnus se connaissent et ont déjà une complicité. On se sent étranger à eux, on est l’Autre…

Certes, parfois on nous regarde, et il est possible que l’on nous juge mais c’est rarement le cas.

En fait, on ne sait pas ce que pense l’autre, alors à défaut de savoir, on s’invente une histoire, souvent à tort.

Le problème réside dans notre interprétation de quelque chose qui est incertain.

Il faut arrêter de se mettre une pression inutile. Non, tout le monde n’est pas en train de nous regarder, nous analyser ou nous juger à chacun de nos pas.

Nous sommes le personnage principal de notre vie, mais pour les autres, les inconnus, nous ne sommes qu’une personne parmi tant d’autres…

Nous ne sommes pas si important, après tout…

Le regard que nos amis portent sur nous

En fait, les personnes auxquelles nous devrions être attentives, dans le regard qu’elles portent sur nous, ce sont nos amis.

Leur avis est important car elles nous connaissent bien et pas seulement à travers l’image que nous véhiculons.

C’est là où le regard de l’autre est important, car il nous permet de disposer d’avis extérieurs sur notre personnalité, notre vie, et surtout notre comportement.

Nos amis sont là pour tirer la sonnette d’alarme si quelque chose ne va pas dans notre vie, du moins, avec leurs yeux d’amis.

Il y a bien sûr des facteurs à prendre en considération.

D’une part, ce n’est pas parce qu’ils sont nos amis qu’ils ont raison ou qu’ils sont de bons conseillers. Leur regard est biaisé car il est basé sur leurs cultures et leurs valeurs qui peuvent différer des nôtres.

Et d’autre part, certains amis n’oseront jamais dire ce qu’ils pensent réellement à un ami de peur de le blesser.

Mais dans tous les cas, le regard qu’un ami porte sur nous est important car il va nous permettre de réfléchir et de faire un travail d’introspection : « est-ce qu’il y a du vrai dans ce qu’il m’a dit ? ».

La première étape est d’apprendre à accepter la critique, si elle est fondée et constructive. Et donc ne pas nous braquer dès qu’un ami remet en question quelque chose dans notre vie.

C’est probablement ce qui est le plus difficile à faire. La remise en question de certains de nos choix. Mais c’est l’échange d’opinions sur un sujet qui fait avancer nos réflexions, quel que soit notre choix final.

Le besoin du regard de l’Autre

Nous vivons en communauté, nous créons des liens sociaux et notre vie est un ensemble d’interactions permanentes avec les Autres. On ne peut donc se passer du regard de l’autre.

On craint donc son regard et son avis sur nous. Néanmoins, on le recherche car on en a besoin.

On veut se rassurer, s’intégrer alors on essaie de plaire. Et quand on y arrive, cela nous fait du bien. A notre moral, à notre estime et à notre confiance.

Vouloir plaire et séduire, c’est une source de motivation qui peut nous aider à devenir une meilleure version de nous : plus beau, plus fort, plus intelligent…

Mais il y a deux choses qu’il ne faut pas oublier :

  • Plaire par la seule apparence, c’est négliger notre développement personnel
  • A force de vouloir plaire, on finit par s’oublier

Il faut du temps et de la maturité pour savoir apprécier à sa juste valeur le regard de l’autre, trier le bon grain de l’ivraie, et ne pas s’y perdre…

Et vous, quel est votre avis sur ce sujet ?

Sandrino

A propos de l'auteur

Sandrino Mancinelli est coach certifié, spécialiste du développement personnel et des relations amoureuses depuis plus de 10 ans.

Il est l'auteur du livre "Rupture amoureuse - le début d'une nouvelle vie" ainsi que des coffrets de cartes : "la petite boite pour attirer l'amour à soi" et "la petite boite pour les mamans fantastiques". 

Découvrir ses livres et boites

  • Bonjour Sandrino et merci pour cet article positif !

    Une notion m’interpelle dans tes propos : le regard des inconnus ne sert pas car ils n’ont pas la connaissance nécessaire pour pouvoir juger alors que le regard des amis ne sert pas non plus car ils sont biaisés.
    Voilà un difficile paradoxe que tu soulignes bien… Regard partiel et partial et pourtant indispensable à la construction de soi.

    Merci de ta participation !

    • Bonjour Laurence, je suis heureux que cet article t’ait plu 🙂
      Bonne journée.

    • A ton besoin des autres pour se construire ?

      • Cela dépend de ce que vous entendez par cette question. Car nous nous construisons à travers notre relations aux autres.
        Et le cercle social est d’une grande utilité pour ne pas se sentir seul. Nous sommes des êtres sociaux. Nous avons besoin de contacts humains.
        Donc, on peut se construire intérieurement, mais il ne faut pas renfermer sur soi.

  • Lardinois Carole dit :

    Merci de tout cœur pour tes articles remplis de contenu, de sens… Dans une optique de partage et d’aide aux autres.

    Je t’encourage à continuer sur cette voie car, pour ma part, elle m’est fort bénéfique.

    Carole

  • Escrignac-Régent dit :

    Merci pour cet échange ! C vrai qu’on a besoin des autres, c important de se remettre en question. C ce qui nous fait grandir et nous porte des fois. À bientôt de te lire !

  • Merci Sandrino pour les conseils.

    Parfois ce regard est trop grand, au point qu’il nous bouleverse.

  • Merci ! On nous dit trop souvent qu'il faut se détacher du regard des autres. Mais comme tu dis il nous est nécessaire pour vivre, évoluer et grandir … à condition qu'on questionne ce regard et qu'on ne le prenne pas pour LA vetité

      • comment faire pour ne pas se rendre malade après être affrontée aux regards des autre au milieu professionnel( jugement de chacun) au quotidien

  • Déborah dit :

    J'ai beaucoup travaillé ce sujet et votre article est une bonne piqûre de rappel 🙂

    Je pense pour ma part dorénavant les choses de façon plus objective et plus "mathématique".

    Ayant un esprit très logique, ce type de raisonnement me permet de libérer de plus en plus du regard des autres et de leur jugement.

    Le regard des autres, c'est justement, le regard des autres, il leur appartient. Pourquoi le faire nôtre ?
    Je peux très bien leur laisser.
    Idem pour leur jugement, qui en dit plus sur celui qui juge, que la "chose" qui est jugée.

    Par exemple : la façon dont je suis habillée. Admettons que je porte une jupe avec des collants (faits objectifs) :
    – A va me trouver belle et bien habillée
    – B va se dire que ma jupe est trop courte
    – C pourra aller plus loin et me regarder avec désapprobation en pensant que je suis une fille facile (dans son esprit, il y a un lien de corrélation entre ces deux éléments, qui est tout à fait subjectif et contestable … corrélation qui en dit plus sur ses croyances, son expérience passée, sa vision de la femme, que sur nous-mêmes).
    – D pourra se dire que ce serait mieux si j'avais pas mis de collants (des collants alors qu'il fait super chaud, mais elle doit avoir super chaud = projection).
    Et ça peut se décliner à l'infini.
    Chose à bien en comprendre : la seule variante, la seule chose qui a différé, c'est l'observateur ! Pas la personne observée.

    En plus, on se fait coller une étiquette instantanément, sur un instant T, sur un unique paramètre (la façon dont on est habillée). Mais notre valeur s'apprécie de façon beaucoup plus global que ça.

    Les gens qui sont vraiment dans l'égo ont aussi cette tendance à pointer du doigt chez les autres ce qu'ils estiment "mauvais", pour se rehausser eux-mêmes et être les "bons" dans l'histoire. Ex : une femme qui me regarde de travers avec ma jupe … "ah bah elle c'est une fille facile, c'est vraiment pas une fille sérieuse, alors que moi si". Tout ça est évidemment inconscient.

    Il y a aussi qqch de l'ordre de la sémantique. Par raccourci, on s'exprime avec des "tu es belle, tu es courageuse, tu es comme ci ou comme ça, trop comme ci ou trop comme ça, pas assez ci ou pas assez ça".
    MAIS la formulation la plus juste serait "JE trouve que tu es belle".
    Du coup, quand j'entends une phrase du type "TU es", j'essaie de faire la conversion dans mon esprit en me disant "JE trouve que".
    On parle de nous en réalité à chaque fois. J'essaie donc aussi dans ma communication d'employer le "JE" de cette façon (un peu à la façon de la CNV finalement).
    Je ne colle pas d'étiquettes, j'exprime juste ce que je vois moi, à travers mes yeux, ma grille de lecture.

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