Attachement évitant, anxieux, sécure, désorganisé ? Découvrez les 4 types d’attachement

Pourquoi sommes-nous en dépendance affective ?

Pourquoi notre partenaire a peur de l’engagement ?

On peut trouver des réponses dans la théorie de l’attachement qui définit 4 types d’attachement relationnel : attachement évitant, anxieux, secure et désorganisé.

Qu’est-ce que la théorie de l’attachement ?

La théorie de l’attachement est une théorie décrite par John Bowlby (psychiatre britannique) en 1969.

Son postulat est que nous développons un certain type d’attachement dans nos relations qui dépend de la qualité des soins que l’on a reçu lors de notre petite enfance.

Ces personnes qui ont pris soin de nous dès notre naissance, on les appelle les « figures d’attachement ».

Ce sont généralement les parents car ce sont ceux qui sont les plus proches de l’enfant en terme de proximité et d’intimité au quotidien.

Dans cet article, j’alternerai indifféremment les termes « parents » et « figures d’attachement ».

La théorie de l’attachement a été reprise et enrichie par d’autres psychologues et chercheurs, dont notamment Mary Ainsworth, une psychologue canadienne.

Il y a donc une certaine évolution de cette théorie mais le modèle reste sensiblement le même.

Selon notre type d’attachement, nous développerons des comportements et des réactions que nous garderons généralement jusqu’à l’âge adulte, et ce, de manière inconsciente.

Aujourd’hui, je détaillerai les 4 types d’attachement qui sont :

  • Attachement secure
  • Attachement anxieux
  • Attachement évitant
  • Attachement désorganisé

Quels sont les 4 types d’attachement / styles d’attachement ?

1) Attachement secure

Nous développons un attachement secure lorsque nous nous sommes sentis en sécurité dans nos relations avec nos figures d’attachement.

Ce sentiment de sécurité dépend de :

  • la proximité physique avec nos figures d’attachement : l’intimité, le fait d’être pris dans les bras, le contact tactile, etc.
  • leur comportement affectif : les caresses, les câlins, sourires, jeux, mots doux, expression de l’affection, etc.
  • leur écoute et disponibilité pour l’enfant lorsqu’il a peur et qu’il a besoin d’être rassuré ou lorsqu’il a tout simplement besoin de l’attention de ses parents

Lorsque l’enfant se sent en sécurité, aimé et apprécié par ses parents, il développe une meilleure estime de lui et une meilleure confiance en lui.

L’estime de soi et la confiance en soi peuvent évoluer avec les expériences en dehors du cocon familial et pendant l’enfance et l’adolescence mais les bases initiales d’un attachement secure sont « saines » et permettent à l’enfant de se développer dans de bonnes dispositions.

Je rappelle également qu’un enfant peut ne pas se sentir aimé ou apprécié même si ses parents l’aiment car ses ressentis sont personnels.

Ce sont les gestes d’attention, d’affection et de disponibilité qui lui permettront néanmoins de ressentir l’amour de ses parents et de développer ce sentiment de sécurité et d’amour.

2) Attachement anxieux

Nous développons un attachement anxieux (également appelé attachement ambivalent, attachement préoccupé ou attachement craintif) lorsque nous ne nous sommes pas sentis en sécurité et aimés dans notre relation avec nos figures d’attachement.

Voici des exemples qui pourraient être à l’origine d’un attachement anxieux :

  • L’indifférence des parents face aux besoins de l’enfant
  • La séparation de l’enfant avec sa mère juste après la naissance pendant plusieurs semaines
  • Le décès d’un des parents ou le départ de la maison d’un des parents pendant l’enfance
  • La dépression d’une des figures d’attachement (car l’enfant a besoin de se sentir aimé, apprécié et sécurisé, ce dont il manquera si un de ses parents est en dépression).
  • Une faible disponibilité des parents (par exemple si l’enfant a eu un petit frère ou une petite sœur et que ses parents lui consacraient peu de temps ou moins de temps qu’avant)

Comme vous le remarquerez dans ces exemples, l’enfant peut parfois se sentir délaissé ou abandonné par ses parents.

Il peut parfois ressentir une blessure d’abandon et ne pas se sentir aimé et apprécié.

Il pourrait donc développer une basse estime de lui et une forte insécurité affective.

L’attachement anxieux est donc étroitement lié à la blessure d’abandon et à la dépendance affective.

Les conséquences à l’âge adulte, c’est le fait que l’on ne se sente pas en sécurité dans la relation.

Parfois, on ne s’aime pas, on ne se respecte pas et on s’attache très rapidement en relation.

Nous avons besoin d’être rassuré en permanence tel un enfant qui a besoin de ses parents.

Nous nous sentons vide à l’intérieur de nous.

Nous allons donc chercher à être rassuré par quelqu’un d’extérieur.

Nous avons tendance à tout donner pour les autres, à nous oublier et à dépendre d’eux pour être heureux.

Nous avons peur de perdre l’être aimé, même si cette personne est toxique pour nous.

3) Attachement évitant

Nous développons un attachement évitant (également appelé attachement distant) lorsque nos figures d’attachement sont distantes, que nous nous sentons rejeté par nos parents et qu’ils repoussent nos demandes de réconfort.

Enfant, on se sent isolé émotionnellement, on ne se sent pas soutenu, on a tendance à nous renfermer sur nous-même et à nous isoler pour nous protéger de la souffrance.

C’est un comportement que nous pourrions garder jusqu’à l’âge adulte où nous aurons des difficultés à exprimer nos émotions, à communiquer, à entretenir des relations intimes profondes dans nos relations et surtout dans nos relations de couple.

L’attachement évitant est étroitement lié à la blessure de rejet et à la peur de l’engagement.

4) Attachement désorganisé

Nous développons un attachement désorganisé (également appelé attachement chaotique) lorsque la relation à nos figures d’attachement sont imprévisibles et manquent de stabilité.

Nous ne disposons alors pas des bases saines pour nous sentir aimés et en sécurité.

Cela provoque en conséquence une basse estime de soi.

Nous pourrions alors adopter un comportement qui pourrait être qualifié de chaotique dans nos relations, dans le sens où nous pourrions osciller entre les comportements des attachements anxieux et évitants.

Conclusion

J’espère que cet article vous aura aidé à mieux comprendre certains de vos comportements et certains comportements de votre partenaire.

J’ai essayé d’être le plus concis et simple dans les descriptions de chaque type d’attachement. Mais ne vous attachez pas à ces définitions.

Ce qui est important à retenir, c’est que nous avons une manière d’interagir avec les autres qui dépend de notre interaction initiale avec les personnes qui ont été nos figures de référence dans notre petite enfance et enfance.

Et que si nous avons manqué d’amour et de réconfort pendant cette période cruciale, nous développerons un modèle relationnel et des comportements que nous garderons en nous jusqu’à l’âge adulte.

Ces comportements pourront nous faire souffrir tant que nous ne les avons pas mis en conscience, compris et traités (notamment lorsque ces comportements sont liés à des blessures).

A propos de l'auteur

Sandrino Mancinelli est coach certifié, spécialiste du développement personnel et des relations amoureuses depuis plus de 10 ans.

Il est l'auteur du livre "Rupture amoureuse - le début d'une nouvelle vie" ainsi que des coffrets de cartes : "la petite boite pour attirer l'amour à soi" et "la petite boite pour les mamans fantastiques". 

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  • Les articles sont très explicites et très enrichissants

  • Bonjour, je me retrouve dans tous les problèmes d’attachements dont vous parlez. J’ai déjà un psychiatre et une ergothérapeute depuis longtemps et ma mère ne cesse de répéter que j’ai eu une enfance heureuse mais je ne suis pas d’accord avec elle. Il n’y a pas de solution miracle d’après mes conclusions. Quelles sont vos méthodes ? Que pourriez-vous apporter de plus ?
    C’est juste une question, car je n’ai pas les moyens financiers et de surcroit j’habite en Suisse. Merci de votre réponse. Sachez que je n’ai jamais eu de copine de ma vie …

    • Bonjour Yann,
      J’applique les techniques de coaching et de PNL.
      Concernant vos ressentis, il est naturel qu’ils ne soient pas les mêmes que votre mère. Ils vous sont propres. Votre mère n’a sans doute pas ressenti certains de vos manques.
      Comprendre son passé est important mais il ne faudrait pas non plus trop s’y attarder. Car on ne peut pas le changer.
      La question est plutôt de savoir ce que vous allez faire dans votre présent.
      Sandrino
      PS : Et vous avez raison : la solution miracle n’existe pas tout simplement car la solution est déjà en vous.

  • DIEUNELSON Calixte dit :

    Vous êtes une personne utile,un humain

  • C’est assez flippant de voir ce qu’on fait à nos propres enfants !
    Quand je revois mes erreurs avec eux, toutes mentionnées ici, je me dis qu’ils vont avoir du mal dans leurs relations !

    • Bonjour Elia,
      Ce n’était pas intentionnel de votre part. Ne vous ajoutez pas une couche de culpabilité pour vos actions passées.
      C’est ce que vous faites au présent qui est important.

      • Même si je sais que je ne pouvais pas faire autrement, que je ne « devrais pas » culpabiliser, que ce que je fais maintenant (maintenant que je « sais ») va les aider…
        Je culpabilise quand même, pour ces années « perdues » pour eux.
        Est-ce qu’on peut vraiment limiter les dégâts, et à partir de quel âge il est trop tard ?

      • Bonjour Elia,
        Il n’est jamais trop tard puisque toute personne peut travailler sur ses blessures et ses schémas d’attachement par la suite.
        Ce qui est nécessaire en revanche, c’est qu’ils aient conscience de leur problème et qu’ils le traitent (et idéalement avec un accompagnement).

  • Merci Sandrino ! Cette analyse me permet de comprendre clairement pourquoi certains de mes fonctionnements, d’autres de mon partenaire, même si intuitivement je savais déjà un peu.
    Alors que se passe t-il lorsque l’un a le profil « attachement anxieux » et l’autre « attachement évitant » ?

    • Bonjour Maia,
      Lorsque l’on a deux profils totalement, cela ne fonctionne généralement pas.
      Car la personne anxieuse aura besoin de sécurité dans sa relation et elle sera en forte demande d’amour alors que la personne évitante aura tendance à fuir lorsque la relation devient trop sérieuse ou lorsqu’elle passe un cap (emménagement, mariage, arrivée d’un enfant…).
      La seule manière pour que cela fonctionne nécessite que les deux partenaires fassent un réel travail sur leurs peurs (abandon et rejet notamment) avec un thérapeute pour leur permettre de vivre leur relation de manière plus sereine.

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